Sur le lac de ma mémoire
Je ne vois plus que les noyés
Sur la route de mon histoire
Seuls apparaissent ceux qui l'ont quittée
Dans le creux si brutal de leur absence
La peur se terre d'un mal autrefois subi
Dans l'oubli ravageur de leur démence
A sombré l'espérance de le savoir guéri
Et toi qui poursuit avec moi le voyage
Je crains qu'à ton tour comme eux tu t'en ailles
Et que seule, je perde le goût de la nage
Que les roues du train de ma vie ne déraillent
Et la prière béante que désormais j'adresse
Au maître mystérieux de notre destinée
Attend qu'au fil de l'eau à l'infini se tresse
Cet avenir merveilleux qui ne peut pas s'imaginer