jeudi 18 août 2016

Réparation

Tu es morte
et le vitrail inachevé de ta vie s'est brisé

J'en ramasse un par un les morceaux
où je reconnais chacun de ses motifs

Les recoller n'en réparerait pas l'intime blessure

Pour cela
il ne reste désormais plus qu'à en appeler au souffle éternel
dont elle est née

dimanche 7 août 2016

Dors, dors

Dors,
dors
ma petite mère,
ton flambeau
ne s'est pas éteint,
entre les cieux
et la terre
je le vois
-quelle splendeur !-
bien au-delà
des yeux

Et surtout
ne crains pas
d'aller toujours
plus loin
sans détours
dans ce profond sommeil
jusqu'au bout
de la mort,
son cœur
est là
-quelle chaleur !-
si parfait,
il n'y a rien
de mieux

Et à jamais
il veille