ma mère
me quitte peu à peu
La tristesse au fond de tes yeux
ta douleur
un manteau de détresse
comme une illusion de caresse
un semblant de douceur
la mélancolie
Ma mère
je ne voulais
que de ce mal tu meures
que tu te laisses
emporter par lui
Et ce corps
dont je me suis ceint
pour échapper à la terreur
ce corps nimbé du tien
ne protège plus rien
maintenant
que ton chant s'est éteint
Je n'ai désormais
ici
que le mien
fragile
et pourtant bien plus fort
pour aller vers le lendemain