Pieds et poings liés
C'est ainsi que nous sommes
chaque fois que le mal se fait
mais
ne se nomme
Quand la bonté se croit acquise
que la souffrance lui est soumise
comme un méfait
D'abord
par les mots délier
les poings et les pieds
Alors
surgira la bonté
guérie du silence
qui la ligotait
dans notre impuissance
vendredi 27 décembre 2019
jeudi 12 décembre 2019
Cela n'est pas
Non ce n'est pas le soir
qui
lentement advient
la lune qui doucement
illumine
le souvenir du matin
la nuit qui tendrement dépose
son baume de langueur
sur la blessure du jour
la vague d'un infini amour
qui tranquillement
se déroule
la vie qui va vers sa fin
et son recommencement
vers un ailleurs
vers ce qui vient
qui fait lien
entre aujourd'hui
et demain
entre ce qui se perd
et ce qui tient
entre l'éternité
et ce qui point
le temps d'une espérance
qui jamais
ne s'éteint
C'est juste le contraire
c'est l’œil froid du fusil
sur la nuque
de celui qu'on exécute
l'étranglement de la corde râpeuse
sur le cou
de celui qui se pend
la vie
brusquement capturée
sous la menace
le voile noir qui s'abat
sur
le lendemain
la nausée qui prend sa place
et hier
s'efface
c'est maintenant
c'est maintenant
c'est maintenant
et puis plus rien
Non cela
ne peut se pardonner
sauf à en être complice
au fil des mots
à haute voix prononcés
au fil de la vivante vérité
de l'humaine justice
il faut le réparer
Mourir n'est pas
être tué
qui
lentement advient
la lune qui doucement
illumine
le souvenir du matin
la nuit qui tendrement dépose
son baume de langueur
sur la blessure du jour
la vague d'un infini amour
qui tranquillement
se déroule
la vie qui va vers sa fin
et son recommencement
vers un ailleurs
vers ce qui vient
qui fait lien
entre aujourd'hui
et demain
entre ce qui se perd
et ce qui tient
entre l'éternité
et ce qui point
le temps d'une espérance
qui jamais
ne s'éteint
C'est juste le contraire
c'est l’œil froid du fusil
sur la nuque
de celui qu'on exécute
l'étranglement de la corde râpeuse
sur le cou
de celui qui se pend
la vie
brusquement capturée
sous la menace
le voile noir qui s'abat
sur
le lendemain
la nausée qui prend sa place
et hier
s'efface
c'est maintenant
c'est maintenant
c'est maintenant
et puis plus rien
Non cela
ne peut se pardonner
sauf à en être complice
au fil des mots
à haute voix prononcés
au fil de la vivante vérité
de l'humaine justice
il faut le réparer
Mourir n'est pas
être tué
mercredi 27 novembre 2019
Cadeau de la terre
Ce caillou
poli par la lumière
est si doux
Je le préfère
au bijou
majestueusement offert
Par le grigou
qui détruit notre terre
pour deux sous
poli par la lumière
est si doux
Je le préfère
au bijou
majestueusement offert
Par le grigou
qui détruit notre terre
pour deux sous
vendredi 1 novembre 2019
Ce dont on a besoin
A force de voir
se disloquer les corps
dans ce camp de la mort
qu'était devenue ta vie
tu t'étais épuisée.
Et là
c'était fini.
Pas de parole
pas de parabole
ni âme, ni esprit.
Pas d'espace
pas de place.
Et cette indifférence
entre la présence et l'absence
entre le vide et le plein
entre hier, aujourd'hui, demain
entre la douleur et le plaisir
entre répulsion et désir
entre savoir et ignorance
entre toi, moi, lui
entre le silence et le cri.
On te disait,
Regarde !
Regarde le soleil briller
regarde l'arbre se pencher
sur la terre.
Sans un regard pour toi.
On te disait,
Ecoute !
Ecoute le vent souffler
écoute l'oiseau chanter
ce mystère.
Sans une oreille pour t'écouter.
Le soleil éclairait
des visages hébétés,
les arbres se penchaient
sur des corps torturés,
le vent transportait
des cris désespérés
que le chant de l'oiseau aiguisait.
Mais celui qui alors te dit,
Vis dans l'instant
ici et maintenant !
Cette souffrance
il ne la connait pas,
il la nie.
Car quand il en est ainsi
quand un être en fait l'expérience
ce dont il a besoin
ce n'est pas de sagesse
mais de tendresse.
se disloquer les corps
dans ce camp de la mort
qu'était devenue ta vie
tu t'étais épuisée.
Et là
c'était fini.
Pas de parole
pas de parabole
ni âme, ni esprit.
Pas d'espace
pas de place.
Et cette indifférence
entre la présence et l'absence
entre le vide et le plein
entre hier, aujourd'hui, demain
entre la douleur et le plaisir
entre répulsion et désir
entre savoir et ignorance
entre toi, moi, lui
entre le silence et le cri.
On te disait,
Regarde !
Regarde le soleil briller
regarde l'arbre se pencher
sur la terre.
Sans un regard pour toi.
On te disait,
Ecoute !
Ecoute le vent souffler
écoute l'oiseau chanter
ce mystère.
Sans une oreille pour t'écouter.
Le soleil éclairait
des visages hébétés,
les arbres se penchaient
sur des corps torturés,
le vent transportait
des cris désespérés
que le chant de l'oiseau aiguisait.
Mais celui qui alors te dit,
Vis dans l'instant
ici et maintenant !
il ne la connait pas,
il la nie.
Car quand il en est ainsi
quand un être en fait l'expérience
ce dont il a besoin
ce n'est pas de sagesse
mais de tendresse.
vendredi 18 octobre 2019
J'entends parler
Parfois
j'entends parler la lumière
Je l'entends parler quand elle point
tout au fond de ce que je suis
en deçà
Je ne sais pas d'où elle vient
elle est là
Je la vois
Quand j'entends parler la lumière
ce ne sont pas des mots qui sont dits
Ce que j'entends je le traduis
avec mes mots à moi
Quand la lumière parle en moi
elle ne dit pas ce que le sage dit
ni le prophète
Les mots du sage
parfois
ouvrent en moi la porte à la lumière
mais ils ne la remplacent pas
Quand un sage croit
que ses mots sont la lumière
je ne vois plus que lui
il la cache
Les mots du prophète
parfois
me montrent qu'elle est là
en moi
mais ils ne la disent pas
Quand un prophète croit
que la lumière parle par sa voix
je n'entends plus que lui
il m'assourdit
C'est pourquoi
n'est pas sage qui se croit sage
n'est pas prophète qui se croit prophète
Parfois
j'entends parler la lumière
Et ce qu'elle me dit
c'est à moi qu'elle le dit
c'est pour moi
Ce qu'elle te dit
à toi
je ne le sais pas
jeudi 10 octobre 2019
Publications
Très honorée par deux nouvelles publications:
Dans la revue Rose des Temps, no 34, Mai-Août 2019
Sur le site de l'église protestante de Genève animé par le pasteur Marc Pernot
https://jecherchedieu.ch/
dimanche 29 septembre 2019
Quel pouvoir ?
Si nous avons le pouvoir de blesser
peut-être avons-nous aussi celui de guérir
Si nous avons le pouvoir de maudire
peut-être avons-nous aussi celui de bénir
Si nous avons le pouvoir de médire
peut-être avons-nous aussi celui de louer
Si nous avons le pouvoir de séparer
peut-être avons-nous aussi celui de réunir
Mais nous ne pouvons réunir
ceux qui séparent
Nous ne pouvons louer
ceux qui médisent
Nous ne pouvons bénir
ceux qui maudissent
Nous ne pouvons guérir
ceux qui blessent
peut-être avons-nous aussi celui de guérir
Si nous avons le pouvoir de maudire
peut-être avons-nous aussi celui de bénir
Si nous avons le pouvoir de médire
peut-être avons-nous aussi celui de louer
Si nous avons le pouvoir de séparer
peut-être avons-nous aussi celui de réunir
Mais nous ne pouvons réunir
ceux qui séparent
Nous ne pouvons louer
ceux qui médisent
Nous ne pouvons bénir
ceux qui maudissent
Nous ne pouvons guérir
ceux qui blessent
lundi 9 septembre 2019
Publication
Un petit ouvrage naïf, absurde et surréaliste, qui diffère quelque peu de la poésie ordinairement écrite par l'auteur.
Dédié à tous les spasmophiles !
Vient de paraître chez lulu.com et bientôt disponible sur les grandes librairies en ligne.
jeudi 29 août 2019
Un seigneur mortel
Ce noir désir
qui soudain te foudroie
ce noir désir
qui t'appelle à mourir
n'est pas le tien
Tu peux vivre
Cette haine
qui en toi réveille
cet effroi
à nul autre pareil
cette haine
dans laquelle tu te noies
tu ne lui dois rien
Tu peux vivre
Ce désespoir
qui épuise ton souffle
ce cachot
où sans cesses il revient
ce désespoir
où malgré toi tu t'emmitoufles
il tient dans ta main
Tu peux vivre
Cette angoisse
qui vient geler ton corps
cette angoisse
qui fait trace de mort
n'est qu'un tour du malin
Tu peux vivre
Cette tristesse
qui tout au fond t'embrasse
cette tristesse
qui prend toute la place
en toi tu la retiens
Tu peux vivre
Tu peux laisser la Vie
prendre sa place
dégeler ton corps
donner le souffle
noyer la haine
Laisser la Vie appeler la vie
à toute heure
Rompre ce vieux serment qui dort
-ce serment sans appel
fait à un seigneur
mortel-
n'est pas un tort
Tu peux vivre
qui soudain te foudroie
ce noir désir
qui t'appelle à mourir
n'est pas le tien
Tu peux vivre
Cette haine
qui en toi réveille
cet effroi
à nul autre pareil
cette haine
dans laquelle tu te noies
tu ne lui dois rien
Tu peux vivre
Ce désespoir
qui épuise ton souffle
ce cachot
où sans cesses il revient
ce désespoir
où malgré toi tu t'emmitoufles
il tient dans ta main
Tu peux vivre
Cette angoisse
qui vient geler ton corps
cette angoisse
qui fait trace de mort
n'est qu'un tour du malin
Tu peux vivre
Cette tristesse
qui tout au fond t'embrasse
cette tristesse
qui prend toute la place
en toi tu la retiens
Tu peux vivre
Tu peux laisser la Vie
prendre sa place
dégeler ton corps
donner le souffle
noyer la haine
Laisser la Vie appeler la vie
à toute heure
Rompre ce vieux serment qui dort
-ce serment sans appel
fait à un seigneur
mortel-
n'est pas un tort
Tu peux vivre
vendredi 16 août 2019
vendredi 5 juillet 2019
Introjection
La terreur
c'est cette voix
qui crie
ça y est
c'est fini
la lumière
tu ne la verras plus
Cette voix
elle est en toi
mais elle n'est pas à toi
c'est la voix de l'agresseur
de celui
qui voulait que tu meures
mais qui ne l'as pas dit
-il a dit le contraire-
et tu l'as su
pour lui
Cette voix
tu lui obéis
en faisant ton malheur
tu ne vis pas
ta vie
tu dépéris
dans la cruelle floraison
des oraisons
d'une folle raison
c'est cette voix
qui crie
ça y est
c'est fini
la lumière
tu ne la verras plus
Cette voix
elle est en toi
mais elle n'est pas à toi
c'est la voix de l'agresseur
de celui
qui voulait que tu meures
mais qui ne l'as pas dit
-il a dit le contraire-
et tu l'as su
pour lui
Cette voix
tu lui obéis
en faisant ton malheur
tu ne vis pas
ta vie
tu dépéris
dans la cruelle floraison
des oraisons
d'une folle raison
mercredi 19 juin 2019
Château de sable
Ce château de sable que tu construis
le vent le dispersera
tout doucement
ou parfois d'un coup
Les vagues petit à petit l'emporteront
ou parfois en une seule fois
Ou alors quelqu'un marchera dessus
sans le voir
perdu dans ses pensées
Peu importe
plus beau tu le reconstruis
Mais quand vient celui qui se croit maître de la vie
et qu'il le détruit sans merci
avant même qu'il soit fini
à chaque fois
il t'anéantit
Ca ne se comprend pas
Ca ne s'excuse pas
Car ce pour quoi tu es là
ce n'est pas ça
Tu es là pour construire ce château de sable
et puis un autre un peu plus loin
et puis encore un
pour faire ton travail d'être humain
Parce que l'amour te conduit
le vent le dispersera
tout doucement
ou parfois d'un coup
Les vagues petit à petit l'emporteront
ou parfois en une seule fois
Ou alors quelqu'un marchera dessus
sans le voir
perdu dans ses pensées
Peu importe
plus beau tu le reconstruis
Mais quand vient celui qui se croit maître de la vie
et qu'il le détruit sans merci
avant même qu'il soit fini
à chaque fois
il t'anéantit
Ca ne se comprend pas
Ca ne s'excuse pas
Car ce pour quoi tu es là
ce n'est pas ça
Tu es là pour construire ce château de sable
et puis un autre un peu plus loin
et puis encore un
pour faire ton travail d'être humain
Parce que l'amour te conduit
dimanche 16 juin 2019
Ce que l'on peut
Pouvoir
ne faire que ce que l'on peut
Ne pas croire
qu'on a le pouvoir
de ce que l'on ne peut
Ne pas faire
ce que l'on ne peut pas
Laisser se défaire
ce que l'on croit savoir
Laisser faire
ce que l'on ne sait pas
ne faire que ce que l'on peut
Ne pas croire
qu'on a le pouvoir
de ce que l'on ne peut
Ne pas faire
ce que l'on ne peut pas
Laisser se défaire
ce que l'on croit savoir
Laisser faire
ce que l'on ne sait pas
samedi 1 juin 2019
Question réponse
A quoi sert un poème
si personne ne le lit
A quoi sert une prière
si Dieu ne l'entend pas
A quoi sert l'amour
s'il ne guérit pas
L'amour ne sert à rien
c'est pour ça qu'il guérit
Une prière ne sert à rien
c'est pour ça que Dieu l'entend
Un poème ne sert à rien
c'est pour ça qu'on le lit
si personne ne le lit
A quoi sert une prière
si Dieu ne l'entend pas
A quoi sert l'amour
s'il ne guérit pas
L'amour ne sert à rien
c'est pour ça qu'il guérit
Une prière ne sert à rien
c'est pour ça que Dieu l'entend
Un poème ne sert à rien
c'est pour ça qu'on le lit
mardi 28 mai 2019
L'oisillon au nid
De la vie
tu ne m'appris que l'horreur
celle d'un corps dépouillé du chant qui la conçut,
ce corps que l'on répare comme les pièces d'un moteur
dans des chambres nickelées où les âmes s'oublient
Et c'est ainsi
ainsi que le monde meurt
d'ignorer bellement ce qui fait sa teneur
le souffle doux
de la voix qui le dit,
ce souffle qui s'entend dans le chuintement des pleurs
rappel de cet amour que si fort tu honnis
sans un remord
Pourtant sous les ombrelles d'un anodin séjour
pour ceux-là qui le couvent comme l'oisillon au nid
malgré tout
il survit
tu ne m'appris que l'horreur
celle d'un corps dépouillé du chant qui la conçut,
ce corps que l'on répare comme les pièces d'un moteur
dans des chambres nickelées où les âmes s'oublient
Et c'est ainsi
ainsi que le monde meurt
d'ignorer bellement ce qui fait sa teneur
le souffle doux
de la voix qui le dit,
ce souffle qui s'entend dans le chuintement des pleurs
rappel de cet amour que si fort tu honnis
sans un remord
Pourtant sous les ombrelles d'un anodin séjour
pour ceux-là qui le couvent comme l'oisillon au nid
malgré tout
il survit
samedi 25 mai 2019
Laisser passer
Laisse aller ta pensée
là où elle veut aller
Ne la retiens pas
Regarde-la passer jusqu'au bout
elle te dira où tu étais
Et la douleur du passé
tu pourras la laisser là
Ne pas l'emporter avec toi
Ne plus la porter en toi
Ne crains pas la frayeur
et pas non plus les pleurs
qu'elle réveillera
C'est ainsi que tu t'éveilleras
à la vie qui sommeille au-delà
A ce qui est à toi
là où elle veut aller
Ne la retiens pas
Regarde-la passer jusqu'au bout
elle te dira où tu étais
Et la douleur du passé
tu pourras la laisser là
Ne pas l'emporter avec toi
Ne plus la porter en toi
Ne crains pas la frayeur
et pas non plus les pleurs
qu'elle réveillera
C'est ainsi que tu t'éveilleras
à la vie qui sommeille au-delà
A ce qui est à toi
mardi 7 mai 2019
Publication
Un nouveau recueil de mes poèmes vient de paraître aux Editions les Poètes Français.
On peut le commander sur le site
http://www.societedespoetesfrancais.eu
Photographie de Sacha Bauer-Schlichtegroll
jeudi 11 avril 2019
Où elle n'est pas
Il est un lieu
où la divinité n'est pas
Ce lieu-là
peut être n'importe où
Ici ou là
Là où
pour d'autres
elle se tient debout
Mais pas pour toi
Ce lieu-là
tu lui en fermes la porte
et rien n'est plus doux
que la divinité
c'est un fait
Jamais
elle n'entre en force
Ce lieu
tu t'efforces
de le garder inviolé
car un jour il le fut
Mais
la divinité ne vient
qu'invitée
Oui
elle ne vient que si
tu lui dis
je vous en prie
entrez
je serais si heureux qu'ici
vous demeuriez
Et si tu ne veux pas
elle reste où elle est
loin de toi
elle ne te dérange pas
Tu n'es jamais son obligée
Mais quand elle est là
chez toi
elle n'a rien d'étranger
Tu la reconnais
où la divinité n'est pas
Ce lieu-là
peut être n'importe où
Ici ou là
Là où
pour d'autres
elle se tient debout
Mais pas pour toi
Ce lieu-là
tu lui en fermes la porte
et rien n'est plus doux
que la divinité
c'est un fait
Jamais
elle n'entre en force
Ce lieu
tu t'efforces
de le garder inviolé
car un jour il le fut
Mais
la divinité ne vient
qu'invitée
Oui
elle ne vient que si
tu lui dis
je vous en prie
entrez
je serais si heureux qu'ici
vous demeuriez
Et si tu ne veux pas
elle reste où elle est
loin de toi
elle ne te dérange pas
Tu n'es jamais son obligée
Mais quand elle est là
chez toi
elle n'a rien d'étranger
Tu la reconnais
mercredi 13 février 2019
Brisure
Le fil
le fil de ta vie
soudainement s'est brisé
Pour le retrouver
parfois
un nœud, une suture
et parfois
une histoire à raconter
Mais si tu veux
que revienne
sa continuité,
qu'elle dure
au-delà
de ce que tu fais
de ce que tu sais,
pour en apprendre la couture
et comment le dire
comme ça,
tu ne peux
que sourire
à sa divinité
Là
juste là
en toi
le fil de ta vie
soudainement s'est brisé
Pour le retrouver
parfois
un nœud, une suture
et parfois
une histoire à raconter
Mais si tu veux
que revienne
sa continuité,
qu'elle dure
au-delà
de ce que tu fais
de ce que tu sais,
pour en apprendre la couture
et comment le dire
comme ça,
tu ne peux
que sourire
à sa divinité
Là
juste là
en toi
samedi 26 janvier 2019
Animé
Vivant
laisse danser
ton âme
laisse-la t'habiter
entre ce corps
que l'on a réifié
et l'esprit nu
que l'on veut purifier
Et qui alors
devient si ténu
qu'il ne te reste plus
que la mort
pour le faire exister
Vivant
à quoi bon
chercher Dieu
et même le trouver
si dans cette âme
tout petit
il ne peut s'incarner
pour animer ton corps
Ce corps qui
sinon
compris
dans la seule raison
c'est-à-dire
celle du plus fort
n'est-ce pas pire ?
ne vaut pas mieux
qu'une prison
laisse danser
ton âme
laisse-la t'habiter
entre ce corps
que l'on a réifié
et l'esprit nu
que l'on veut purifier
Et qui alors
devient si ténu
qu'il ne te reste plus
que la mort
pour le faire exister
Vivant
à quoi bon
chercher Dieu
et même le trouver
si dans cette âme
tout petit
il ne peut s'incarner
pour animer ton corps
Ce corps qui
sinon
compris
dans la seule raison
c'est-à-dire
celle du plus fort
n'est-ce pas pire ?
ne vaut pas mieux
qu'une prison
jeudi 24 janvier 2019
Jardins d'Isis
Une émission du 17 janvier à écouter en podcast sur le site de Radio FM Plus
Jardin d’Isis – Christiane Bozza- poète
lundi 21 janvier 2019
Un si beau jour
Un jour
un si beau jour
une fille m'est née
Je me suis demandée
mais qui est-elle ?
De le découvrir
je me suis réjouie
Et je lui ai dit
bonjour
Et les jours passaient
qui m'apprenaient
un peu plus toujours
qui elle était
Et cela
que je découvrais
d'elle
c'était une merveille
Ainsi
j'ai appris
sa façon de rire
de pleurer
de colèrer
de tout son cœur
-cette naturelle ardeur
J'ai appris
qu'elle ne faisait pas
dans la dentelle
ce qu'elle faisait
ce qu'elle disait
ce qu'elle pensait
elle le faisait
elle le disait
elle le pensait
sans faire sa belle
Et elle était si belle
comme ça
C'était bien elle
et j'ai aimé
qu'elle soit telle
Alors je prie
pour que jamais
elle ne croit
qu'elle n'est pas belle
parce qu'elle est comme ça
qu'aucun
vilain
jamais
ne la persuadera
qu'elle devrait ne pas être telle
ne pas être celle-là
qu'elle est
Celle que j'aime telle quelle
et qu'autrement
qu'une maman
on aimera
parce qu'elle
est elle
A ma fille, pour ses 27 ans
un si beau jour
une fille m'est née
Je me suis demandée
mais qui est-elle ?
De le découvrir
je me suis réjouie
Et je lui ai dit
bonjour
Et les jours passaient
qui m'apprenaient
un peu plus toujours
qui elle était
Et cela
que je découvrais
d'elle
c'était une merveille
Ainsi
j'ai appris
sa façon de rire
de pleurer
de colèrer
de tout son cœur
-cette naturelle ardeur
J'ai appris
qu'elle ne faisait pas
dans la dentelle
ce qu'elle faisait
ce qu'elle disait
ce qu'elle pensait
elle le faisait
elle le disait
elle le pensait
sans faire sa belle
Et elle était si belle
comme ça
C'était bien elle
et j'ai aimé
qu'elle soit telle
Alors je prie
pour que jamais
elle ne croit
qu'elle n'est pas belle
parce qu'elle est comme ça
qu'aucun
vilain
jamais
ne la persuadera
qu'elle devrait ne pas être telle
ne pas être celle-là
qu'elle est
Celle que j'aime telle quelle
et qu'autrement
qu'une maman
on aimera
parce qu'elle
est elle
A ma fille, pour ses 27 ans
vendredi 11 janvier 2019
Prends ta vieillesse
Prends ta vieillesse
Comme un cadeau
Et porte-là
Comme on porte un drapeau
Prends ta vieillesse
Fais-là flamber
Ne sois jamais
Désabusé
Prends ta vieillesse
Fais-lui l'amour
Fais-la vibrer
Fais-là vivre au grand jour
Prends ta vieillesse
Pour le meilleur
Comme une ivresse
Prends ta vieillesse
Ne te dis pas
Ça sert à quoi
Prends chaque instant
Au coeur du temps
Tu te construits
Tu t'enrichis
Et ta vieillesse
Chante la vie
Moi je la serre
Comme on serre un trésor
Sous ses baisers
Ses jours ses nuits
Je suis toujours
Plus que ravi !
Moi ma vieillesse
À bras le corps
Moi je la serre
Comme on serre un trésor
Je veux jouer
À m'éblouir
Et je vieillis
Riche en plaisirs
Ne te dis pas
Ça sert à quoi
Comme une ivresse
Prends ta vieillesse
André Bonafos
d'après la chanson de Charles Dumont, Prends ta jeunesse
tiré du recueil, Malinement (Autoédition, 2017)
Contact: andre.bonafos@wanadoo.fr
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