Soudain
l'élan qui te portait
vers un ailleurs
est arrêté
Te voilà immobilisée
pourquoi ?
Le souffle coupé
comment ?
Vers la douce chaleur
des êtres aimés
tu ne peux plus aller
depuis quand ?
Ils s'en sont allé
ils se sont enfermés
le ressort a cassé
ils ont peur
Alors
les souvenirs t'assaillent
ils sont une vaste plaine
un champ de bataille
ils s'enchaînent
Le temps n'est plus
qu'une façade
où se comptent les jours
une mascarade
Hier
c'est ici et maintenant
gravé dans la pierre
du présent
Et l'amour ?
Sans avenir
il s'égrène
et s'en va périssant
dans la neige
de tes soupirs
il oublie ses arpèges
il se tire
Rappelle-lui
qu'il est vivant !