Le soleil brille sur le monde
mais je marche dans l'ombre triste
de ton aveuglement
Dans ta fuite
tu m'y as abandonnée
Quand nos regards se rencontrent
perçant à travers le mur de la distance et de l'oubli
alors
tu me fais signe de ta présence
Mais tu ne veux pas être là
A la souffrance du souvenir
tu préfères la torpeur de l'obscurité
Longtemps
j'ai tenté de lever le voile
dont tu avais recouvert l'histoire
où ton coeur est resté accroché
Et qu'il trouve la liberté
Mais c'était ouvrir une porte
vers une terre
de toi inconnue
et ma voix n'était jamais assez juste
pour te la chanter
et ma main n'était jamais assez adroite
pour te la dessiner
et mes mots étaient toujours impuissants
à te la décrire
Car tes yeux
-fixés sur l'issue familière du semblant-
ne peuvent la voir
De ne savoir les en détacher
tu meurs lentement
Le soleil brille sur le monde
et tandis qu'ainsi
tu me quittes
je marche sous la pluie des larmes
de leur aveuglement