en toi
n'est pas mort
Le sais-tu ?
Ton corps
porte en lui
la réminiscence
de ce qu'il fût
Tu l'avais oublié,
tu faisais comme si
il n'avait pas été
Comme si
il avait tort
d'être né,
d'avoir vécu
ce temps
parfois béni
parfois maudit,
pourtant
aimé malgré tout
Comme si
il aurait dû
ne pas être
ce qu'il était,
être un autre
que nul
ne haïrait
de poser sa tête
sur les genoux
de celle qui avait voulu
qu'il naisse,
qu'il fût,
que la vie ne cesse,
un autre dont nul
ne serait jaloux
Pourquoi
pourquoi souffrir
du souvenir,
ne pas laisser 
l'enfant grandir,
ne pas garder en toi 
celle qui le rassurait
et laisser la vie
advenir,
laisser s'épanouir
son arborescence ?
laisser s'épanouir
son arborescence ?
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