mardi 17 avril 2018

L'enfant

L'enfant
en toi
n'est pas mort

Le sais-tu ?

Ton corps
porte en lui
la réminiscence
de ce qu'il fût

Tu l'avais oublié,
tu faisais comme si
il n'avait pas été

Comme si
il avait tort
d'être né,
d'avoir vécu
ce temps
parfois béni
parfois maudit,
pourtant
aimé malgré tout

Comme si
il aurait dû
ne pas être
ce qu'il était,
être un autre
que nul
ne haïrait
de poser sa tête
sur les genoux
de celle qui avait voulu
qu'il naisse,
qu'il fût,
que la vie ne cesse,
un autre dont nul
ne serait jaloux

Pourquoi
pourquoi souffrir
du souvenir,
ne pas laisser
l'enfant grandir,
ne pas garder en toi
celle qui le rassurait
et laisser la vie
advenir,
laisser s'épanouir
son arborescence ?





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