mardi 28 mai 2019

L'oisillon au nid

De la vie
tu ne m'appris que l'horreur
celle d'un corps dépouillé du chant qui la conçut,
ce corps que l'on répare comme les pièces d'un moteur
dans des chambres nickelées où les âmes s'oublient

Et c'est ainsi 
ainsi que le monde meurt
d'ignorer bellement ce qui fait sa teneur
le souffle doux 
de la voix qui le dit,
ce souffle qui s'entend dans le chuintement des pleurs
rappel de cet amour que si fort tu honnis
sans un remord

Pourtant sous les ombrelles d'un anodin séjour
pour ceux-là qui le couvent comme l'oisillon au nid
malgré tout 
il survit

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