dimanche 1 mars 2020

Anesthésie

La poésie parfois
se voit couper
l'herbe sous les pieds

La muse est muselée

Les mots ici
le corps ailleurs
l'esprit à la merci
de la douleur

Pour que tu vives encore
on l'endort

Alors il s'enfuit

Il invente un autre décor
où les mots ne sont plus que l'écho
de l'instant arrêté

Et ton âme épuisée
n'en peut mais

Et ton âme brisée
ne s'y reconnaît

Ainsi parfois
aux attaques du sort
la poésie se défait

Aux portes de la nuit
elle est défaite

Pourtant jamais 
elle ne se dédit

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire