jeudi 8 février 2018

Une porte

Si le soleil se noircit
des écumes de l'âme

Si les amarres se rompent
en chavirant l'amour

Si la danse s'arrête
quand le violon se meurt

Si le brouillard s'allonge
sur le banc des désirs

Si les promesses se noient
dans le flot de l'oubli

Si l'amitié se distend
décousue par l'absence

Si le corps se fendille
sous la bourrasque du temps

Si la vie se meurt
par manque de présence

Peut-être faut-il frapper
à la porte du bonheur.

                            Philippe Derckel
                                         


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